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Musée Chanvre    &   Ganterie 

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Le Cimetière 

Dans le cimetière situé à flan de colline on trouve : 

 

- véritable fontaine à dévotion mais dont on a perdu les vertus qui lui étaient  attribuées  

- un bloc bénitier en granit situé à l'entrée  

- un monument aux morts édifié en 1923 en mémoire des 56 morts pour la  France de la Grande Guerre, auxquels ont été ajouté les noms des 4 victimes de la Seconde guerre mondiale. 

- une chapelle de la famille de Fursac. 

- une tombe en granit gravée d'une croix de Malte. 

- et de nombreuses tombes sur lesquelles sont encastrées des plaques en porcelaine. Ces plaques retracent l'histoire du bourg et des villages au XIXème et au début du XXème siècle. 

 

Au sommet du cimetière, visible de loin, est érigée la « LANTERNE DES MORTS ». Cette appellation est employée depuis le milieu du 19ème siècle seulement. Si les lanternes des morts sont des énigmes, on peut envisager qu'elles ont été érigées pour porter la lumière, symbole de la foi chrétienne, flambeau de l'espérance et image de la résurrection. Il semblerait qu'elles servaient, par la présence d'un autel horizontal, très souvent disparu, à la célébration de cérémonies mortuaires. 

 

Très souvent le seigneur du lieu avait fait don de son église à un corps religieux, mais cette libéralité excluait le droit de sépulture qui lui restait réservé. Les morts du village, trop humbles pour la plupart pour acquitter cette redevance, n'étaient pas admis dans l'église et le service funèbre se déroulait dans le cimetière autour du fanal sacré. La lanterne des morts de Cognac a vraisemblablement été érigée au XIIè ou XIIIè siècle, à  son emplacement actuel, dans un cimetière qui existait déjà. 

 

Par l'élégance de sa construction, la lanterne de Cognac est une des plus belles. Elle est classée Monument Historique depuis le 10 mai 1939. 

LA CHAPELLE
 

Près de l'entrée basse se situe la chapelle dîte "chapelle du château, bien que propriété communale.
 

Il est préalablement nécessaire d'en retracer l'histoire. Par testament olographe en date du 1er mai 1839, complété par un codicille du 30 août 1844, Alpinien Bourdeau, Pair de France, propriétaire du château « lègue à la fabrique de Cognac la somme de 2 000 francs pour être employés à la reconstruction de la chapelle tombée en ruine dans le cimetière de Cognac, à la condition qu'il y sera creusé un tombeau dans l'intérieur où je serai inhumé et ceux de ma famille qui voudront réunir leurs cendres aux miennes ». 

 

Après le décès du donateur le conseil de fabrique et le conseil municipal se sont entendus pour que le legs soit accepté par le Maire au nom de la commune, la chapelle en ruine étant propriété communale. Elle figurait déjà en jaune sur le plan cadastral dit « Napoléon » de 1813 sous le numéro de parcelle n°414. 

 

La chapelle actuelle possède un porche surmonté d'un petit clocher, sans doute destiné à accueillir une cloche. Une partie du mur sud proche d'une petite porte est vraisemblablement un reste de l'ancienne construction ; une piscine y est incluse, ce qui permet d'affirmer que des cérémonies liturgiques étaient célébrées dans l'édifice 

 

A l'intérieur la voûte en berceau est en bois peint. La nef se termine par un chœur délimité par des barrières en bois.  

Dans le chœur se trouvait un autel polychrome en bois sculpté adossé au chevet. A l'inventaire des biens établi en octobre 1995 figurait « un autel en bois peint sculpté ou recouvert de cuir peint ». 

Le triptyque de façade de l'autel représentait Jésus au centre, saint Paul à droite, et vraisemblablement saint Pierre à gauche. Le tableau du tabernacle, aux personnages de facture naïve, représentait le baiser de Judas. Malheureusement, depuis la date de l'inventaire, la chapelle a été entièrement pillée de ses œuvres d'art. 

 

L'état général du bâtiment nécessitait une mesure rapide de sauvegarde. Après avoir lancé en juillet 2008, avec la participation de la Fondation du Patrimoine, une « souscription publique faisant appel au mécénat populaire » la municipalité a entrepris en 2009 la restauration de la toiture, la réfection des murs extérieurs et le changement de la porte. Le bâtiment est ainsi sauvé dans sa structure. Une seconde tranche de travaux doit concerner l'intérieur qui, principe de précaution, n'est plus accessible à la visite.